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Indian adventure

6 octobre 2013

Lost in the city


Ce matin, 650km nous sépare d'Udaipur à Delhi et le plus court chemin est l'avion à hélices. Marl's n'est pas à l'aise et pour cause: l'avion n'est pas grand et bouge pas mal. Une turbulence pendant l'intervention du capitaine et je me plais à l'imaginer gérer d'une main le micro et de l'autre la barre. Je souris mais je ne dis rien car Marl's ne rigole pas trop là.

On atterrit en vie. Le taxi nous propose de nous arrêter dans une agence de tourisme 2min le temps de récolter quelques infos utiles mais Filou connaît la combine: c'est une arnaque pour nous faire payer très cher des choses qui semblent mieux qu'elles ne le sont. Dommage pour son pourboire, on le quitte à Hauz khas enclave où notre hôte est ravie de nous recevoir dans sa ghest house. Ce charmant couple de personnes âgées nous sous loue une chambre chez eux avec salle de bain bien sur. Retrouver un peu de propreté, de l'eau chaude, la clim qui marche... Le luxe! Le temps de planifier l'après midi et on est parti. Premier arrêt: Le jardin des 5 sens. Un jardin paysagiste dont les couleurs et les senteurs ravissent les amoureux dans leur balade romantique. Enfin ça c'est ce que dit le guide parce que le tuk tuk qui ne connaît pas et le quartier de plus en plus déserté n'ont fait que nous préparer à la réalité: un jardin avec des bacs à plantes organisés avec ce qui s'apparente à des mauvaises herbes dans lesquelles les couples se cachent suspicieusement. On ne traîne pas, c'était une erreur. On va donc au Qtub Minar. Il s'agit d'un minaret du XIIIe siècle impressionnant dont les murs semblent faits de colonnes en gré rouge superposées et dont le diamètre diminue de 15m à la base à 2,5m au sommet. Autour, les ruines de la mosquée nous laissent deviner un bâtiment magnifique. Notre attention s'arrête sur un poteau noir en métal de 7m, tout à fait banal si ce n'est le fait qu'il n'est pas rouillé. En effet il représente l'avancée technologique de l'Inde de l'époque en matière de métallurgie et c'est vrai que je ne pensais pas que l'inox était si vieux.

Puis nous nous dirigeons vers Connaught Place où nous nous arrêtons dans un restaurant recommandé par le lonely planet: Saravana Bhavan. Sur les dessous de plats, on voit qu'ils ont des succursales partout dans le monde. Y compris à Singapour et à New York... Y compris à Paris. Et là on flashe: c'est le même restaurant que celui dans lequel on a décider qu'on voulait partir en Inde, près d'1an plus tôt. On en a la quasi-certitude mais on se promet de vérifier en rentrant. Marl's prend un Massala Dosa comme elle a l'habitude de le faire en France (Masala = épice, Dosa = grande crêpe très fine, avec des sauces de partout) et est plutôt étonné de la ressemblance avec cependant une légère adaptation aux goûts des Européens. Je prends un thali pour découvrir un extrait d'une douzaine de plats.
Puis nous parcourrons les bazaars voisins. Delhi est comme aucune autre ville indienne. Les gens sont différents, plus occidentaux dans les habits, moins chaleureux dans les rapports, plus riches et plus pauvres... Le bazaar n'échappe pas à la règle: il n'a rien à voir avec celui de la veille. Celui ci est presque ordonné, probablement du fait qu'il est plus touristique. On entre dans l'une des boutique et on saute dans le future. La musique indienne électro est forte, les vendeuses jolies, les prix chers (750Rs le T-shirt qui en aurait valu 150 à Bundi), les objets semblent plus qualitatifs. On continue de se promener un peu sur la place, entrant dans un magasin de musique et autres just for fun.

19h, mais la nuit déjà tombée nous nous dirigeons vers Hauz Khas village. L'impression de déjà-vu nous frappe. En effet HK village était la première vision qu'on ait eu de l'Inde et le revoir nous ramène en arrière. On est frappé de voir la même image à travers des yeux différents. Notre expérience après 15j de Rhadjastan nous remet les idées en place. En effet HK village est comme Montmartre à Paris: un micro fragment non représentatif de la ville et du pays mais dont le standing nous rassure pour ce début de soirée. On s'arrête dans un resto qui nous tente d'instinct et on commande une pizza. D'abord parce que le resto n'a pas de plat indien mais surtout parce qu'on est en manque!! Tels des fumeurs sans cigarettes ou des touristes perdus dans le désert on a soif d'un plat qui ne baignerait pas dans la sauce, sans curry, sans curcuma, sans gingembre, sans cardamone, juste du fromage, de la tomate, de l'huile d'olive... On la déguste avec beaucoup plus de plaisir qu'elle ne le mérite et la toxi-infection du lendemain ne nous fera pas regretter ce petit bout d'occident dans nos assiettes. Puis on attend la robe que Marlène a commandé le premier jour et nous rentrons, exténués.

Nous nous couchons tôt: demain est notre dernier jour.

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4 octobre 2013

Chute d'un palace


Je me réveille à 6h15. Mes amis ne me suivent pas. Pourtant je me dirige vers un cours de yoga matinal, qui pourrait dire non à ça? Apparemment  Tout l'hôtel parce que je me retrouve en tête à tête avec la prof. On commence et elle me dit de fermer les yeux... Ça a l'air anodin mais j'ai un peu peur: Je dois devoir faire ce qu'elle me dit sans regarder et avec l'accent indien je suis rassuré d'être seul pour ne pas être trop ridicule. Je rentre pour faire ma lessive et j'ai une pensée pour Jyce quand je me mets à sécher mes chaussettes au sèche-cheveux. On part vers midi sous une pluie torrentielle de fin de mousson. Le tuk tuk nous amène à notre prochain hôtel et nous dit le classique "si ça vous plaît pas j'en connais un pas cher". En se garant il est le 1er dans l'hôtel et à mon arrivée le prix nous semble un peu trop lake-palace. On remercie le tuk tuk et on en prend un autre qui nous dépose à une autre adresse. L'hôtel est juste pas mal mais après le palace la chute est rude. Les taches sur les draps, les serviettes torchons, la clim en carton, on avait oublié tout ça. Une fois les bagages posés on re décolle pour le bazaar. En s'éloignant un peu, en tuk tuk, on voit le décor changer sensiblement. Les échoppes jonchent toujours les rues mais les marchandises et la population passe de touriste, bijou, pantalon cheap, T-shirt, et figurines en carton à d'autres trucs parfois inconnus ou incongrues (genre des amortisseurs...). On s'arrète chez un vieux borgne qui nous vend quelques carnets qu'il a lui même brochés et couverts de cuir... Oui, on a fait ça... puis d'autres boutiques plus classiques où on se plaît à voir les lieux et les marchandises.
Les bras chargés de souvenirs, je m'autodésigne pour faire l'aller-retour à l'hotel pendent que les autres choisissent leur 15e saari. Au retour, un indien qui me voit marcher vite me propose de m'avancer en moto. J'accepte un peu étonné mais je comprends vite qu'il organise des tours de la ville en moto. Je prends son prospectus, lui promets d'en parler à mes amis puis oublie immédiatement.

Les courses terminées Philippe désigne un musée de voiture anciennes qui l'interresse et je lui dis qu'il est un peu tard si on veux prendre 2h pour le visiter. Nous y allons quand même et prenons les billets à 150 Rp (soit 2€ mais pour ici c'est énorme) et nous entrons dans l'expo extérieure sous la pluie qui ne s'est pas arrêtée bien longtemps. Les voitures sont rangées dans des parkings fermés par des cordelettes et il ne nous est autorisé que de voir les avants, et pas de trop près... 10 voitures soit 10min plus tard, nous rejoignons Marlène qui décidément n'a rien raté. En plus si moi je les trouvais pas mal, Filou me dit qu'elle sont classiques et pas ouf. Bref on enchaîne.
 
Le tuk-tuk nous dépose face à un centre ayurvédique où nous nous laissons aller lors d'un massage aux produits de médecine ayurvedique. Super, nous ressortons groggys mais conquis. Pour dîner, nous trouvons un resto dit "intimiste" dans le guide et au moins ils n'ont pas menti: il n'y a qu'une seule table!! Le resto est donc complet... La serveuse a 276 ans et pose le papier sur la table pour le tenir stable en notant la commande, penchée 15cm au dessus. Épique! La nourriture est délicieuse et originale avec notamment le curry à la banane qui envoie du fat. La cuisinière (sûrement l'arrière arrière arrière petite fille de la serveuse demande à s'assoir avec nous. Nous discutons un peu et elle nous esplique qu'en tant que bouddhiste et hindouiste elle ne peut manger ni viande, ni poisson, ni oeuf, ni légume poussant sur et dans le sol, d'où le remplacement de la patate par la banane. Et dire que je me plaignais de mon régime pour un saucisson et 3 coquillages... La discussion tourne rapidement sur les épices qu'elle fait elle même, puis les cours de cuisine et les tours guidés. Nous rentrons donc à l'hôtel.


Le lendemain matin on se réveille tranquilou, pour une fois. On visite ensuite le City palace qui est une fois de plus magnifique. Il abrite un musée avec à la fois des peintures, des objets d'époque et des salles reconstituées. Les peintures indiennes sont d'un style un peu naïf avec des personnages de face ou de profil stricts, des lumière un peu pétante et un très faible impression de mouvement. On y reconnaît une influence chinoise et occidentale. Des vitraux comblent les espaces vierges dans des peintures murales/fenêtres, c'est très joli. Parmi les objets, le ventilateur à moteur sterling et le brumisateur ont un look steampunk génial! Les différents sièges à porteurs et les carrosses nous font rêver. Les salles sont reconstituées et on arrive très bien à imaginer le maharajah lors d'une audience publique ou dans sa chambre à coucher.

En sortant on se dirige vers le Celebration mall. Je crains le pire mais on veut voir. Et bien j'ai été mauvaise langue! Le mall est géant! en espace ouvert comme aux USA avec entre autres des boutiques modernes et connues comme Bata ou McDonnald's!!! Nous nous arrêtons pour un Mc masala burger végétarien vraiment pas dégueu. Nous entrons dans la partie supermarché et naviguons entre les rayons pour voir un peu les habitudes et déceler les différences entre leur culture et la notre. Marl's en profite pour racheter quelques uns des éléments qu'elle a perdu sur la route. En effet, tel le petit poucet elle a oublié un élément dans pratiquement tous les hôtels qu'on a parcouru. Chemise de nuit, ciseaux, sous vêtements, éléments de maquillage, son sac se serait bien allégé si l'espace n'avait pas servi pour d'autres souvenirs.
Nous parcourons les autres boutiques et repartons vers le centre. Sur le trajet du retour que nous avons pourtant négocié super sec (100 au lieu de 250), le chauffeur nous propose un bindi (cigarette à l'eucalyptus), cadeau. Filou est le seul à accepter.
Nous refaisons un petit tour de bazaar pour récupérer nos saaris chez les couturiers et nous partons pour un diner dans un bon restaurant. Et on n'est pas déçu! il s'agit d'un très bel hôtel dont le restaurant sur le toit offre une très belle vue sur le lac et le palace en son centre. Avec les couleurs de la nuit c'est magnifique et la qualité du repas ne fait que rajouter des couleurs à cette soirée. En dessert je commande un jamun qui, malgré son aspect de coucougnettes dans le formol, est vraiment bon. Je vais apprendre à en faire.

La journée se finit sur le craquage du 4e pantalon de Filou. Après 3 pantalons en coton achetés ici dont un en mode baba cool à la Brice de nice, il a craqué son jean et ne sait même pas comment il a fait.
Nous le surnommerons le péteur fou...

3 octobre 2013

Le Chittor Gargh


Nous prenons le petit déjeuner à l'hotel, entourés de peinture et fresques murale, toutes plus belles les unes que les autres. Puis nous rejoignons le taxi qui nous attend. Enfin quand je dis taxi... Il s'agit en fait d'une petite camionnette avec 2 banquettes qui se font face comme dans une limousine et des petits rideaux à pompons. Vous savez? Celles du bois de boulogne... Bref on est parti pour quelques heures de pot'-pot' sur une route dont les culs de poules sont profonds comme des puits, à travers la campagne indienne!

Dans le taxi, une guêpe pique Philippe qui réagit violemment et d'un coup de Lonely planet tue la bête sur le coup, faisant dans le même temps un trou de 10cm dans son pantalon en tissu. Plus de peur que de mal, la piqûre le fera souffrir 20min puis disparaîtra avec l'aide de la crème aux corticoïdes.
Le premier arrêt est au niveau des Cascades de Bimlat. Magnifiques vues d'en bas, Magnifique vue d'en haut. Au dessus des cascades on croise des indiens qui se douchent dont un qui se laisse glisser avec le courant... à 5m d'une cascade de 30m... YOLO!!!!!!!!
En effet l'Inde est le pays du yolo. YOLO signifie "You Only Live Once", comprenez "On pourrait mourrir à tout moment mais on continue parce que c'est rigolo!"

On repart pour Chittor et on s'arrête à 20km de là. Pas pour faire une pause, une escale ou un tennis, non on a juste une panne d'escence. In the middle of nowhere. Le chauffeur n'a pas l'air paniqué. Nous, on a quelques rires nerveux... Au final il attend 3min et le moteur repart jusqu'à la station à 1km ou il s'éteint tout seul à nouveau. On est rassuré mais ça ne dure pas longtemps car on se rend compte en partant qu'il vient de mettre en tout et pour tout 1,43l d'essence... Un coup d'oeil au compteur nous confirme qu'on est toujours sur la réserve.
On arrive tout de même à Chittor où on lui donne le nom de l'hotel. Il demande à un local, parcourt 200m puis redemande. On passe un panneau qui l'indique mais il redemande 3 fois avant d'y arriver. Mais là il le dépasse, s'arrête 10m plus loin, redemande, fait 15m en arrière, redemande, fait 3m, redemande et nous dit enfin qu'on est arrivé. On a du mal à rire discrètement.

L'après midi on va au Château (Gargh) de Chittorgargh. C'est un fort de 6km avec des palais, des temples, des tours sculptées d'extérieur comme d'intérieur dont une de 9 étages, accessibles par des micros escaliers, qui donne une vue incroyable sur la ville. On parcourt les différentes ruines entourés de dizaines de singes qui gigotent partout. Pendant la visite la semelle de Marlène se décolle et elle doit adopter une marche boiteuse. Bref entre Philou et son pantalon rafistolé et elle qui boite, Tic et Tac ont une sacré dégaine...

Au retour on s'arrète devant la boutique d'un certain Laxmi spécialiste de saari. On en choisit quelques uns et une fois de plus il nous invite à partager un Dal (plat à base de lentilles jaunes) Batti (sorte de pain-gâteau) chez lui. Nous acceptons et il part chercher la voiture mais celle ci a un pneu crevé. Décidément malchanceux avec les voitures nous faisons le chemin à pied. A notre arrivée on est accueillis dans une grande maison avec sa femme, son fils et sa fille. On s'installe pour manger et ils nous apprend a manger avec les doigts, amusé de notre manque d'habileté et nos hésitations à plonger à pleine main dans cette sorte de soupe de lentilles. Lorsqu'il nous demande si on aime épicé, on répond que oui et il nous apporte un sorte de harissa dont Marl's vide discrètement la coupelle dans mon plat. Impossible pour moi de montrer ma chaleur intérieure, impossible de calmer par du pain ou autre, j'endure poliment, en silence, en espérant ne pas être trahi par une rougeur incontrolable. Marl's et Filou l'ont bien remarqué, eux, et ils rigolent bien...

Laxmi nous raccompagne à pied avec sa femme à l'hotel situé non loin de là. A l'hotel, je suis préposé au lit dit "Tout pourri" (on tourne) et je m'aprete à évaluer l'étendue de la cata. Mon lit est effectivement tout pourri sans sommier, collé à la fenêtre avec des moisissures et surtout des tous petits insectes qui se baladent. Le pire lit qu'on ait eu.
Je passe une nuit délicieuses, bercé par les klaxons ininterrompus et les crises de grattages psychosomatiques...


Le lendemain matin, je n'ai pas de mal à sauter tôt du lit. Le train part à 8h pour Udaipur. On se retrouve seuls blancs dans le train qui nous revient à 0,25€ pour 100km. On se sent observés par des locaux apparemment pas habitués à voir des touristes. En effet, ici beaucoup de gens nous prennent en photo dans la rue. "Can you take a picture WITH me?" Ça fait bizarre mais c'est amusant. Dans le train, ça devient pesant quand les 2 jeunes en face de gloussent comme des adolescentes devant Orlando Blum et nous prennent en photo "discrètement" avec leur téléphone portable qui fait "CHLAK!". Ceci dit, les portes étant ouvertes ils font un petit coup de YOLO en se suspendant à l'extérieur, histoire de prendre l'air sûrement...

Arrivé à Udaipur nous prenons une chambre au Taj lake Palace. Je vous conseille d'aller voir les photos sur internet pour comprendre pourquoi c'est un truc de ouf. Pour y accéder on prend le bateau et on arrive à la porte d'entrée sous une pluie de pétales de rose, comme il était d'usage d'accueillir les maharajah. L'hôtel est magnifique, autant d'extérieur que d'intérieur, il est de standing équivalent à l'hôtel du golf de Deauville dans un pays où les beaux hôtel valent habituellement 2-3 étoiles. Le plaisir de retrouver la propreté des draps, de la douche, du sol... Le service 5 étoiles du lit ouvert avant de dormir ou de l'homme qui t'accompagne jusqu'aux toilettes du restaurant, 2 peignoirs différents (pour le bain et pour la nuit), des douceurs préparées à coté d'un bol d'eau avec un pétal de rose pour se rincer les mains. C'est féerique et on a l'impression d'avoir quitté l'Inde et de la voir là bas au bout, par delà la mer, isolés sur notre ilot.

Nous ressortons une petite heure le temps de donner nos saari au tailleur pour l'ajuster et nous rentrons vite nous replonger dans le conte de fée.
A notre retour la nuit est tombée et 2 femmes habillées de saari traditionnels magnifiques et de nombreux bijoux dansent au son d'instruments que je ne connais pas mais qui s'apparentent à un Tamtam, un accordéon et une viole. Chaque pas est rythmé par des colliers de coquillages qu'elles portent aux pieds et chaque mouvement entrechoque les pièces de métal qu'elles portent dans chaque main. On y reconnaît entre autres les influences chinoises et proche orientales. C'est magnifique.
En se dirigeant vers la chambre on retrouve la danseuse devant un spot de lumière qui dessine son ombre géante sur le mur derrière elle amplifiant ainsi la grâce de ses mouvements.
On ressort pour profiter un peu de la piscine, du jacuzzi et du hammam qui nous mettent dans une position de pré-sommeil.

On part se coucher en pensant au contraste de notre voyage entre taxi à 30e et train à 0,75, entre guest house à 11e et palace à 450e. Ce soir, on a la certitude de bien dormir

30 septembre 2013

Tourisme et religion


Poushkar est une ville super dédiée à 2 choses séparées: La religion hindou avec un nombre de temples phénoménal, et le tourisme avec des échoppes qui jonchent toutes les rues en proposant toutes sortes de souvenirs et des restaurants dont la moitié de la carte est dite continentale (pâtes, pizza, viande parfois...).

Nous commençons par visiter un temple Braman assez joli. Puis en passant devant 2 autres temples dont on apperçoit l'intérieur magnifique, on comprend quelque chose d'à la fois logique et dont on n'a pas l'habitude: les plus beaux temples sont réservés à la prière, on ne peut les visiter. C'est logique car s'il se sont donnés tant de mal pour faire une dentelle sculptée dans le marbre, de grandes fresques, de grandes statues de leurs Dieux... c'est pas pour voir défiler des cars de français en permanence avec leur caméra pointée sur eux dès qu'il se mettent à genoux!
En attendant, on profite de la beauté de la ville et des bazaars. Marl's et Filou font un tour de chameau ce qui valide le 7e défi de Philippe (rappel: utiliser 10 moyens de transport: métro, voiture, tuk tuk, scooter, bus, vélo, et ajd chameau). La ville n'est pas bien grande et on a fait le tour au déjeuner.
Deux choses sont particulièrement étonnantes dans cette ville:D'abors, on trouve de l'hébreu partout et on voit des israeliens à chaque coin de rue. Pourquoi? Pourquoi Pushkar et aucune autre vile qu'on a traversé? c'est un mystère.
ensuite c'est le nombre d'animaux dans la rue. Comme je l'ai déjà mentionné, les indiens cohabitent avec les animaux, et c'est d'autant plus vrai à Pushkar. On y voit des vaches à chaque coin de rue, des porcs qui pataugent dans les flaques d'eau, des singes noirs et blancs, des macaques, des chiens partout, des chameaux, des chèvre parfois... On se croirait animal parmi les animaux d'un zoo. Dans cette ville de pierre et de terre, les vaches ont la peau sur les os. Leur alimentation est constituée de déchets, de dons de chapatti (proche de la pita), de papier. On en voit une renifler le Lonely planet d'un touriste anglais qui l'enlève tout juste au moment où sa longue langue allait attraper le guide par sa couverture. Le vendeur de l'échoppe la chasse d'une claque sur la croupe et elle le maudit d'un meuglement.

L'après midi, on rejoint un jeune indien qui se propose de nous donner quelques cours de cuisine indienne. Nous apprenons 3 plats: La Paratha qui est une sorte de chapati fourrée (appelée roti prata à singapour...), le dal qui est une sorte de soupe ou de sauce, selon la quantité d'eau qu'on y met, à base de lentilles, et l'Aloo ghobi, littéralement "patate choux fleur" qui est un plat délicieux au curry. La cuisine indienne est vraiment bonne et chargée d'épices. Chaque plat en contient 5 à 10 différentes, plus que des autres ingrédients. En tout cas ça me donne une liste de courses pour plus tard: il FAUT que je vous fasse goûter tout ça. (Par contre est-ce qu'on a des lentilles jaunes et rose en france?). Ceci dit il nous apprend un fait étonnant: les indiens n'aiment plus trop les plats hyper épicés. Ils mangent pimenté mais pas tant que ça. (en tout cas les resto sont pas tous d'accord avec lui. On passe un bon moment que l'on conclue en jouant quelques minutes avec son neveu de 3ans.

En rentrant à l'hotel nous nous posons sur le toit pour une bière devant le coucher du soleil et nous discutons de la svastika. C'est un symbole indien, équivalant au yin yang chinois, qui représente le flux, le continuum, l'énergie qui fait toujours avancer les choses. Ce symbole est omni présent, autant que le Ohm, sur les murs, dans les peintures, les bijoux, les temples.... et nous connaissons ce symbole sous le nom de croix gammée.
En effet, les allemands ont utilisé la svastika indienne comme symbole du fascisme. Mais ici, je pense que 80% de la population ne le savent même pas et ne comprennent pas pourquoi on dit non dès qu'ils nous proposent ce motif sur un vêtement ou autre. Mais honnêtement, même si vous aimiez beaucoup ce qu'elle représente en Inde, vous porteriez une svastica sur un T-shirt ou un mur?

Le lendemain nous partons directement pour Bundi. Le trajet est aussi loin mais 2 fois plus long. La route est cabossée, mais pas juste un peu, elle est cabossée au point que certains pans d'autoroutes sont plus safe si on les prend à droite, à contre sens... On traverse des campagnes reculés et on découvre les premiers champs de culture à perte de vue. La nature est partout, les femmes y travaillent durement, les hommes travaillent leurs empreintes de fesses sur la chaise du café d'à coté... c'est très étonnant. Même les taches difficiles (comme porter des gros cailloux) semblent réservées aux femmes. Les vaches traversent la route en permanence, avec un stoïcisme impressionnant.
Nous arrivons à Bundi dans l'après midi. Le taxi nous dépose devant l'hotel. La chambre n'est pas géante mais extêmement belle avec ses vitraux colorés ses portes en bois lourd et ses peintures murales. La vue y est aussi très belle.

Nous visitons le palais et le fort avec un guide qui nous fait vivre le quotidien d'un Maharajah. On passe entre les singes pour atteindre un point de vue exceptionnel sur la ville, la montagne et la maison où a été écrit le livre de la jungle.
Puis nous rentrons quelques instants.
 
Au moment de sortir pour dîner il fait nuit noire. En effet, le courant saute régulièrement en Inde et la lumière de la ville est réduite à quelques lampes et les phares des scooters et tuk tuk qui passent en klaxonnant d'autant plus. Nous nous arrêtons donc à 5m de l'hotel car ça fait quand même flipper l'inde dans la nuit noire. Nous commandons un thali chacun (plateaux avec plusieurs plats différents) puis nous rentrons directement.

Il est 21h30 et nous nous endormons, exténués.

26 septembre 2013

Last day in Jaipur,


Levé à 7h comme d'habitude, j'entreprends la rédaction de mon blog. 1h plus tard, en pleine hésitation sur le nombre de f de cofffee (je sais toujours pas...), je reçois un appel de soni qui passe par là et veux savoir si on veut partager un thé. Je descends seul au meuglement approbateur de mes compagnons endormis. On discute un peu et puisque Marlène est intéressé par l'achat d'une pierre précieuse, il me présente un ami à lui qui tient une boutique non loin. En effet, ici, c'est dur de savoir si c'est pas des galets peints en diamants donc on est bien content de se faire guider un peu.
Je les remercie et monte réveiller à coup de pied mes amis. Avec 4h de route on doit partir tôt dans l'après midi pour ne pas arriver trop tard à pushkar. On décolle pour un Minaret Hindou (je ne savais même pas que ça existait) du haut duquel on apprécie le gigantisme de la ville et le style jaunâtre désertique et rosé en général. On appelle d'ailleurs Jaipur, the pink city. Magnifique!
On visite ensuite hawa mahal, un bâtiment vraiment très joli construit par le maharajah dans le seul but de permettre à ses concubines de profiter de l'ambiance de la rue sans être vues. Quand même...
Puis on fait 2 ou 3 boutiques dont une dans laquelle on retrouve nos peintures au prix de 1100RS. C'est une boutique gouvernementale et on se dit qu'on ne s'est pas fait tant pigeonné que ça. Enfin, on cherche la boutique de pierre sans la trouver, on se rend à l'hôtel car à 16h30 on est un peu à la bourre. On compte le temps et on décide de changer de programme. Taxi! Plus rapide, plus sécure. Enfin c'est ce qu'on croyait...
Le taxi nous dépose devant chez Soni pour un dernier au revoir. On partage un thé et des oeufs végétariens, c'est à dire sans oeuf. Ne me demandez pas ce que c'est, depuis près de 10j je mange que du ??? aux 10 épices. Ceci dit, c'est un pure bonheur parce que le fait que ça soit un pays végétarien me simplifie drôlement la vie!
Soni négocie avec le chauffeur et on repart pour la ville le temps pour Marlène d'acheter une belle améthyste. Je dit ça vite mais une fille devant des joyaux c'est comme pour des bottes: il faut essayer toutes celles du magasin.
Nous arrivons à Pushkar vers 22h30 après avoir bravé 20 fois la mort. En effet ici les autoroutes sont limitées à 80 pour plusieurs raisons. D'abord parce que à 130 les voitures d'ici doivent sûrement exploser. Puis parce que la code de la route n'existe toujours pas, parce qu'il faut éviter vaches (oui oui), scooter à 3 personnes (sans compter les enfants), trous dans la route ou personnes à contre sens (true story!)... Le driver nous accompagne jusqu'au check in. L'hôtel est hyper classieux, on est très content de l'endroit.
Nous nous endormons sur un fou rire, dans un lit double de 2m30 de large.

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24 septembre 2013

2e jour à Jaipur,


Nous passons la matinée au fort d'Amber. Il s'agit d'une citadelle magnifique entourée de remparts qui traversent les reliefs de cette zone vallonnée. Le château fort, au milieu est vraiment beau dans son style oriental avec des peintures un peu gothiques, ou du moins l'équivalent mais dans un style indien, des mosaïques, des murs en dentelle de pierre ou de marbre, ses colonnes ornées de sculptures d'éléphants, la porte décorée à l'éfigie de Ganesh la divinité à tête d'éléphant bleu (Oui...), des jardins sublimes... Nous croisons des singes de très très près. Nous déambulons dans les différentes cours et les différents étages et tentons de ressentir ce que ressentaient les Maharajahs.
Avant de repartir on décide d'infliger à marlène un 2e défi avec un Irish coffee avec whisky sans alcool... La souffrance se lisait sur son visage.

Parmi les vendeurs ambulants, nous trouvons les mêmes peintures qu'hier et philippe en négocie une pour 200rp soit 6 fois moins cher. Nous rions de nous être laissé avoir et admirons la technique de cette homme qui nous a tellement manipulé. Au final, la qualité du papier s'avère être bien inférieur et le trait beaucoup plus grossier. On est rassuré car si le doute est extrêmement faible, nous pensons avoir été arnaqué de beaucoup moins. Encore une fois elles sont très belles et pour l'expérience nous sommes content de nos achats.
A notre retour, nous nous perdons un peu dans la ville puis rejoignons notre ami Soni pour un thé avant d'aller au cinéma. Nous rencontrons sa mère et 2 de ses neveux. La famille est très importante pour les indiens. Comme on l'a appris ici, ils  partagent tout, y compris les richesses. Ainsi leur culture est très différente de la notre. D'abord parce que lorsqu'ils travaillent, ils partagent tous les salaire avec leur famille; et en plus parce que leur but n'est pas la richesse mais d'avoir suffisamment d'argent pour vivre et etre heureux. De fait si l'un des membres gagne suffisamment d'argent, les autres peuvent arrêter un travail plus pénible et ne vivre que sur l'argent du 1er. "More money more problem" nous ont-ils dit à plusieurs reprises.
Sunita nous prépare des paratha aux patates délicieuses et nous jurons de trouver la recette pour le reproduire en France. Les enfants sont heureux de nous voir, nous rigolons avec eux et l'ambiance me rappelle l'Israël quand, étant enfant, nous jouions avec nos petits cousins sans parler la même langue. Puis Filou et Marl's partent choisir des Saari que Sunita leur propose d'acheter comptant. En effet les magasins vendent les saaris vierges et les femmes le cousent pour donner la forme finale désirée. Les saari qu'ils choisissent sont magnifiques, et elle nous les vend vraiment moins cher que ce qu'on aurait payé.

Puis vient l'heure d'aller au cinéma. En effet nous avons très envie de voir un bollywood, et celui qui passe est un nouveau film d'action: Phata Poster Nikla Hero. Et je vous demande d'aller voir la bande annonce (http://www.youtube.com/watch?v=yCrNoy5OeOI) qui est juste mythique! On passe donc 3h de film culte entre combats de fou et danses bollywoodiennes dans un cinéma comparable au grand Rex (honnêtement à Paris il ferait vraiment concurrence!). Ainsi, pour comprendre, les films sont construis comme les anciens disney avec une part de narration et une part de comédie musicale. Une autre différence avec notre cinéma, c'est qu'ils ne parlent pas, ils crient! Ils hurlent! Ils sifflent! Ils réagissent à toutes les scènes par le explosion littérale de la salle! Et si on vient à voir un bout de maillot de bain ou autre, on se croit à un concert de Justin Bebert! Du coup on se prend au jeu.
Nous rentrons chez soni pour quelques puris (sorte de pain frit que l'on trempe dans une sauce au curry), des chips chinoises sans crevettes (car végétariens) et autres snacks le temps de débriefer le film.
Nous rentrons pas trop tard mais Soni refuse qu'on lui rembourse le ciné qui est pourtant très cher ici (ça reviendrait, avec NOTRE salaire, à environ 50€ la place!)
Soni nous raccompagne en tuk tuk jusqu'à la porte de l'hôtel pour ne pas qu'on ait de problème et on n'en revient pas de sa générosité.

23 septembre 2013

Réveil à Jaipur dans un froid glacial...


En effet la clim, resté à fond, a réduit la température de quelques dizaines de degrés.
On traîne un peu plus tard que d'habitude car on a prévu quelques jours à Jaipur. Quand on décolle, Marlène se rend compte que sa carte ne fonctionne plus et on passe le reste de la matinée avec la banque au téléphone

L'après midi, direction les bazaars. Après 5min, un homme se met à parler avec moi, car les autres regardent les vêtements de la boutique. ..."I'm from france" "Ow good! My friends live in France!"....... "Do you know why tourists usually stay far from locals?" La discussion est lancée. Il nous invite à prendre le thé dans son "échoppe" à 4m de là. On le suit et on entre dans un petit espace de 5m² après avoir enlevé nos chaussures, où il nous dit qu'il présente son travail: Peintre sur toile et sur papier ancien, à des revendeurs en bazaar, musées et autres lieux touristiques. On s'assoit, on ne prend pas le thé (par excès de prudence) et on commence à discuter. Il est très sympa et on discute de choses et d'autres. Entre autre, il nous dit de faire attention aux arnaques et nous parlent de certaines d'entre elles, Il nous demande ce qu'on veut rapporter d'Inde et nous propose de nous guider après pour pouvoir payer moins cher. Il nous sort également ses pinceaux et les coquillages qui lui servent de palette. Lorsqu'on parle de yoga il nous sort 2 cristaux et nous demande de les prendre en main, fermer les yeux, jambes croisés et de laisser nos chakkra s'ouvrir. Je manque d'exploser de rire lorsque Philippe dit qu'il a bien senti la fleur de lotus s'ouvrir au sommet de sa tête! Puis il attrape le petit doigt de Filou et tente de lire son avenir. Ou plutôt il tente de lire son passé et tombe plus ou moins à coté. Nous restons poli et semblons surpris... A la fin de la discussion, vu qu'on semble intéressé, il nous sort quelques unes de ses peintures. On en prend 2 chacun et on négocie très peu (parce que ca nous semble pas si cher et parce que ça nous fait plaisir de lui acheter ses peintures). On sort et on le remercie, il insiste pour nous montrer les meilleurs spots pour acheter épices et saari loin des touristes mais nous souhaitons continuer seuls.

On parcourt donc les différentes échoppes du bazaar, toutes extrêmement petites, extrêmement pleine de choses plus ou moins incongrues. Des marchants d'épices, de vêtements, de fruits légumes, de turbans, de café, de fer à repassé et machine à écrire, de choses non identifiables, de robinets... On traverse le city palace qui est un quartier magnifique. La mousson arrive d'un coup et ce sont des seaux d'eau qui tombent sur nos têtes. Lorsque ça se calme, Philou se fait tirer le portrait par un homme et son appareil de 100ans, celui avec la chambre noir et le drap pour littéralement rentrer dans l'appareil au moment de prendre la photo. Le rendu est assez top! Marlène quand a elle relève sont 1er défi (pour rappel on est tous parti avec un defi et celui de Marl's est de boire 5 boissons bizarre que nous choisissons) avec du thumbs up.Il s'agit d'un faux coca cola horrible au goût de savon. Marl's grimace a peine, on est presque déçus.
On rentre à l'hotel et le temps de se poser 2min, notre ami Soni nous attend en bas car ce soir c'est nous qui l'invitons au restaurant avec toute sa famille. On passe un très bon moment, ils nous apprennent un peu d'Hindi, je rigole un peu avec les enfants qui me proposent même de dormir chez eux. Je refuse à contre coeur et nous remontons dans la chambre.

A force de discussion on en vient à creuser une théorie: le peintre était il malhonnête? En effet, de nombreux indices nous mettent le doute et alors qu'on les avait bien interprétés, semblent suspicieux en y repensant. Au bout d'1h, on est plus ou moins convaincu que c'est un excellent commercial à la phrase d'accroche dévastatrice qui nous met en position "vous n'êtes pas des touristes comme les autres" et aux techniques de mise en confiance puissante et progressives (on a discuté pendant près de 2h avant de voir sa 1re peinture) A la fin, c'est nous qui étions heureux de lui donner de l'argent... Heureusement qu'on ne l'a pas suivi pour les autres souvenirs! Au final on est quand même heureux de cette expérience qui nous a appris qu'une relation n'est honête que lorsqu'il n'y a pas d'argent impliquée à la fin, à se méfier encore plus des gens qui semblent sympa, et qui nous a tout de même permis d'acheter de magnifiques toiles.

On ressort de cette journée grandis.

22 septembre 2013

Réveil à Bharatpur en sueur...


En effet, comme à singapour il fait 40° de jour comme de nuit; de plus je n'ai pas de clim; enfin la mousticaire fait un effet de serre. Si j'avais la moindre infection, elle a certainement brulé par la fièvre artificielle de cette nuit là...
Puis direction le pulakao bird park où on loue des vélos. Le parc est ouvert et on nous promet 250 espèces d'oiseau différentes sur les 600 qu'on peut voir ici dans toute l'année. En effet, quand je dit ouvert, c'est que les animaux sont libres de migrer au fil des saisons. Pas de cages, pas de filets, pas de serre, juste la nature, belle et sauvage, tout juste traversée par le chemin sur lequel on évolue.
On avance donc sur ce chemin, en s'arrettant régulièrement pour admirer les hérons, cygognes, paons, péruches, et autres canards (en vrai c'était bien pllus exotique mais je ne connais pas 50 noms d'oiseaux non plus donc par exemple si un oiseau sait nager, j'appelle ça un canard, même s'il est beaucoup plus fin et qu'il nage aussi beaucoup sous l'eau!!). En dehors des oiseaux, On croise des biches dont une qui trouve que le buisson qui borde la route a bien meilleur goût... On voit des varans, des vaches, quelques porcs, des marmottes (à nouveau je vais vraiment m'acheter un bouquin pour savoir reconnaitre les animaux!!), Papillons et écureuils par milliers...
Sur le chemin Philippe et marlène trouvent une plume de paon chacun.

Le midi, on déjeune dans la guest house. Notre hôte est d'une extème gentillesse et nous jouons beaucoup avec son petit fils Frank, 8 mois.
Dans le bus de 4h qui nous mène à Jaipur, nous discutons, et par nous j'entends surtout Philppe qui a tendance à parler avec tout le monde, avec notre voisin, marchant d'épices et père de 3 enfants. Les 4h passent en 2minutes à force de bavardages et il finit par nous inviter chez lui. Il insiste pour nous présenter à sa femme autour d'un thé. Nous acceptons.
J'ouvre une parenthèse pour dire que le danger était faible vu que les bus ne sont JAMAIS empruntés par les touristes et que son interet pour nous était égl à celui de tous ces voisins dès qu'on parlait de France. Bref pour 20 autres raisons que je ne vais pas énumérer, on le sentait bien et dire non c'était passer à coté de quelque chose. Fin de parenthèse.
Nous prenons donc un tuk tuk en déscendant du bus, qui nous amène dans un quartier résidenciel aux rues étroites, aux maisons serrées les unes aux autres et au mouton attaché à la porte d'entrée (What???). En entrant on appose sur notre front un trait rouge, signe de Bienvenue et on nous passe un collier de roses. On rencontre sa femme Susina, sa fille Baerka, Son fils Mohit qui vient de fêter ses 14 ans lors d'une petite fête de 600 personnes... Just family and friends... Il nous montre les photos sur l'ordinateur. On prend le thé. Enfin c'est pas vraiment du thé... Il s'agit plutôt d'un lait au gingembre avec peut etre un petit peu de thé. On discute, les enfants ont l'air étonnés de voir des blancs et ne ratent pas une occation de nous montrer qu'ils jouent à Tomb raider ou de prendre une photo avec nous...
La femme propose à Marlène de passer un Saari traditionnel comme celui qu'elle porte elle même. Elles vont se changer à coté pendant que nous continuons de discuter. Lorsqu'elle revient, c'est une princesse qui apparait. Vétue de dégradés de rouges et de verts, aux motifs fleuris ton sur ton, Marlène est époustouflée de la gentillesse de cette famille qui l'a amené à cette situation.
A force de discussion il nous demande si on veut voir des paons. En effet, je rappelle que filou se trimbale depuis le matin avec des plumes d'1m sur son sac. Autant dire qu'on est vite repérables. Nous allons donc dans un palais qu'on visite d'extérieur de nuit. Magniques avec ses domes, ses murs peints, ses fontaines, ses jardins sur plusieurs niveaux... Mais pas de paons. Dommage. En même temps je commence à comprendre qu'ici on cohabite avec les animaux, ils ne nous appartiennent pas, on ne leur dit pas où ils doivent être et à quel moment. C'est assez déstabilisant mais j'adhère totalement à cette vision.
En rentrant la femme de Soni nous invite à passer à table. On mange du riz, du ??? au curry, du ??? nature et du piment au ???. C'est délicieux!! On mange avec les doigts en utilisant le pain Chapati. Après ça le repas, Soni nous écrit nos prénoms en indien et son fils nous réinvite à l'étage pour danser un peu. On rigole ensemble puis il est l'heure de rentrer. Marlène descend rendre son Saari pendant qu'on joue un peu avec les enfants à Tomb raider, Prince of Persia ou encore NFS hot pursuit. Certains reconnaitront les jeux auquels je jouais à leur age, donc c'était drôle!
On nous appelle d'en bas, donc on descend et on trouve Marlène, toujours en Saari, en plein séance de tatouage au henne sur la paume de sa main. "Elle m'a offert le Saari..." nous dit-elle avec une voix à la fois génée et honorée, impressionnée par tant de générosité par les gens qui ont si peu.
Et c'est ainsi que se termine la soirée. Sous une montagne de générosité et de gentillesse, par le fils qui s'amuse à suivre notre taxi sur les premiers mètres en vélo et les parents sur le scooter, en direction du temple.

En arrivant à l'hotel, on est encore sur un nuage, seul le henne qui sèche sur la paume de marlène nous prouve que tout ceci n'était pas un rêve.

21 septembre 2013

Si vous pouviez imaginer...


Je n'ai jamais fait de pays si pauvre. Pourtant on a fait Maroc, Tunisie et Chine mais jamais je me suis trouvé face à une telle pauvreté en ville, dans la capitale...
Nous, on vit en maharajah à coup d'hotel de moyenne / haute classe pour 5 à 20€ (soit 2 à 6e /pers....) et de restaurant à 1€ le plat....
Par exemple, on s'est fait un palace de grand luxe, on était servi comme au crillon (mignardises, plusieurs serveurs, pliage de serviette quand on s'en va, bla bla bla), au final on s'en sort pour 15e/pers. Et on s'est lâché...

On improvise tout à la minute et c'est assez excitant de commencer le matin sans savoir dans quelle ville on couche le soir avec certitude.

Delhi : on a pas eu le temps de trop voir mais c'est plutot pas mal.
Agra: Beaucoup plus pauvre, beaucoup moins grand. On sent que l'économie ne tourne que sur le Taj Mahal!
Taj Mahal: Magnifique!! on comprend pourquoi c'est une des 7 merveilles du monde: Le marbre blanc sculpté, entouré de bâtiments rouges brique, parfaitement symétriques, idéalement mis en valeur par la disposition des bâtiments et du jardin qui donne un sentiment époustouflant! Beaucoup de touristes, on reste pas longtemps. Le temps de se poser dans le parc derrière, beaucoup moins fréquenté, d'évacuer une 1re tourista et d'acheter qq vêtements et on repart
Bus: oui on a bien pris le bus pour rejoindre Bharatpur. C'est bien le bus comme sur internet qui n'a pas de vrai stop, on monte pendant qu'il est en marche, pas de touriste, pas de chi chi...

On se déplace beaucoup en Rick chow (ou tuk tuk) qui est une sorte de scooter à 3 roues avec à l'arrière un banc pour 2 personnes ou 3 maigres (c'est serré) ou 6 indiens... Leur conduite est assez flippante mais j'ai compris le truc:
- le code de la route n'existe pas,
- les voies n'existe pas
- on ne reste pas derrière, dans sa file, on se met au milieu pour serrer à gauche quand on se fait doubler et à droite pour doubler (ici le volant est à droite)
- Ou INVERSEMENT!!
- le clignotant n'existe pas
- toute action de "je tourne" à "je double à "je t'ai vu" ou même "j'ai une petite faim" est signalé par 2/3 coup de klaxon...
- Quoi qu'il arrive on ne pense pas le plus pratique (genre "tu passes et je passe derrière toi") mais au plus rapide pour moi (genre "tu gères ta vie, moi si ça passe, je passe!)
Bref, c'est un complet bordel monstre et les accident sont quotidiens. Mais pas dangereux car sur une route où tout le monde à la priorité tout le temps, on fait des pointes de 25km/h: assez pour des frayeurs mais pas pour se faire mal en cas de choc. Ceci dit on a des frayeurs! Il est passé près le mur... Il arrive droit vers nous le camion... ça Passe, en voiture, entre le tuk tuk et le bus?... Attention la vache...

Oui... la vache... Ici on croise des vaches dans la ville. Quand elle ne sont pas sauvages, on les croise soit en troupeau, soit en vadrouille, soit devant la maison de son propriétaire. Comme n'importe quel animal de compagnie...
Des animaux on en croise beaucoup. Mais ils sont comme leurs maîtres: Maigres et pauvres en poils... Les chiens sont comme nos pigeons: ils n'appartiennent à personne et prolifèrent tout seuls.
Singes chapardeurs qui volent de toit en toit, Chevaux, âne ou  cochons, écureuils partout!, Perruches aux couleurs flash (genre vert green lantern). L'Inde est un pays très sauvage où la nature est partout et la faune omniprésente et diversifiée.

D'ailleurs demain c'est Bird park, J'ai hâte de voir ce que ça donne ici...

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